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Evénements
L'entretien version courte |
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Salut Arno, alors, pour commencer notre petit entretien, peux
-tu nous expliquer ton parcours ?
Alors, j'ai commencé avec Billy Ze Kick et les Gamins
en Folie. On était une bande de copains, on a tourné
pendant quatre ans et demi, on a fait les bars, les p'tites
salles, et tout. (...). J' ai fait les Raggamins juste derrière,
j'étais auteur-compositeur à 50% sur l'album,
j'ai fait deux-trois concerts, et j'ai eu un problème
de santé donc j'ai arrêté et je suis retourné
chez moi et pendant un an ou deux. J'ai commencé à
sampler, sampler, sampler.... Au bout de deux ans j'ai rencontré
Paco de Canal B, enfin on s'connaissait déjà
un peu, on faisait une émission ensemble, et on a créé
le DCA.(...).
C'est donc Paco et toi, les fondateurs du DCA ?
En fait, c'est Paco, moi et Mathieu Morel, le batteur de Mezues
(...). C' était en 96.
Donc au départ vous n'étiez que trois
?
Non, en fait, l'idée venait de nous trois, c'était
de monter un collectif de musiciens parce que le patron des
Tontons Flingueurs nous avait branché sur le plan d'
un concert pour la fête de la musique où on n'arrêterait
pas de jouer. Du coup on a branché plein de potes musiciens
et on s'est retrouvé à une trentaine. On a joué
ce jour là pendant sept heures et demi, sans s'arrêter.
D'où ce que l'on peut lire sur le site : "
le DCA ne peut jouer moins de trois heures..."
Le DCA ne peux pas jouer moins de trois heures, si tout le
monde veut passer sur scène il faut ça et encore
c' est court. (...).
" Il y a une
section cuivre assez impressionante dans le DCA t'as
huit mecs qui jouent du cuivre sur scène, c'est
"BOOM" " |
C'est avant tout une aventure passionnelle ?
Oui, c'est une histoire d'amour le DCA, c'est vraiment des
potes.... et maintenant on est quarante deux, on s'est bien
agrandit.
Tout le monde peut frapper à la porte du collectif
?
Voilà, n'importe qui peut venir, c'est ouvert, et puis
on dira pas à quelqu'un, " ben non c'que tu fais,
c'est de la merde" . Si ça ne passe pas, les gens
le sentent.
Mais en revanche, tu peux, au sein du collectif, créer
des affinités ?
Bien sûr c'est pour ça qu'on a créé
GSM. Un soir, on était dans un concert du DCA et à
un moment, on s'est retrouvé à deux : Mr Manu
et moi, ( qui faisait aussi les machines au collectif ), tous
les autres s'étaient barrés, va savoir pourquoi,
il devait y avoir du champagne...du coup on se retrouve à
deux sur scène et on improvise pendant trois quarts
d'heure. On a trouvé que c'qu'on faisait c'était
marrant et une semaine aprés on a décidé
de faire un truc tous les deux. (...).
Et les Dubitators ?
Ben, parallèlement à GSM, Renaud ( de GSM )
et Fred ( du DCA ) étaient en train de composer des
morceaux dub et ont branché plusieurs personnes du
DCA : Paco, bassiste, Mathieu, batteur, et moi ( voix et texte
) pour enregistrer les treize titres à Nantes. On a
sorti un quatre titres là dessus. (...).
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Par rapport
à GSM qui oscille entre jungle et dub, quel est le
style des Dubitators ?
C'est dub à mort.
Combien de CD avez-vous sorti pour l'instant ?
Deux exactement plus une compile. Pour l'été
on sort trois CD : un des Dubitators, un de GSM et un du DCA.
Et les concerts ?
Six dates à venir, en février, mais hors de
Bretagne, à Bordeaux, notamment.
On peut trouver les dates sur le site ?
Oui oui. et on risque de faire une soirée à
Rennes dans une salle, GSM, DCA, Dubitators plus probablement
d'autres groupes avec lesquels on ferait un échange
: eux viendraient sur notre soirée et nous sur la leur.
Ce serait marrant (...)
" La base du DCA,
c'est l'improvisation, on peut improviser pendant 5
heures, 6 heures..." |
Le DCA est un peu organisé comme un sound system
?
Oui et non, y'a un directeur artistique mais y'a pas de chef,
et puis la base du DCA, c'est l 'improvisation, on peut improviser
pendant 5 heures, 6 heures, c'est du dub mais on fonctionne
de la même façon qu'un groupe de jazz. Et puis
il faut savoir qu'il y a une section cuivre assez impressionante
dans le DCA : tuba, trompette, sax, au complet, ils doivent
être huit, t'as huit mecs qui jouent du cuivre sur scène,
c'est " BOOM " ! (...).
Vous avez été contacté, suite aux
Trans, par des maisons de disques ?
Non, pas plus que ça. Et nous en plus, avec DCA records,
on a une politique : on veut faire tout en indépendant.
Liberté chérie ?
Ouai, pas forcément liberté chérie, nous,
c'qu'on veut faire, c'est un collectif un peu comme Massive
Attac, qui a son propre label, ou Massilia qui s'autodistribue,
s'autoproduit. Tu gères ton truc, même si tu
vends moins, tu t'en fous, du moment que t'as assez pour bouffer,
c'est le principal. (...).
As-tu des influences musicales particulières ?
Tout, tout et n'importe quoi.
Des albums cultes ? Dans le dub, je pense à Lee
Scratch Perry, par exemple ?
Ouai, Lee Perry, entre autre, mais en albums cultes, j'écoute
de tout, aussi bien du hardcore trash que de la musette.
Ca te permet justement de faire tes mixes, d'y trouver
une diversité, une originalité ?
Oui, moi j'suis vachement influencé par le dub et le
drum 'n bass et actuellement des groupes comme Hightones,
monstrueux ! le meilleur groupe de dub français, ou
encore Lab, La Phase, toute la nouvelle vague de dub français.
J'écoute vachement ça en ce moment. On avait
fait un concert avec eux cet été, ça
c'était super bien, en Vendée, lors des Feux
de l' Eté, un super festival. (...).
Y'a t'il une philosophie propre au DCA ?
L' improvisation sur le sens de la vie, comme dans les Monty
Python.
Ca vous mène loin ?
Putain... ! ;-) ;-).....
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Pour
les plus fainéants, l' entretien version courte.
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L'
intégrale de l' entretien avec Arnofutur
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