Jolie chaloupe
traditionnelle, sa coque noire glisse avec légereté
sur la "petite mer", sa voilure ocre en trapèze
gonflée par le vent. Tel se distingue
le sinagot, gréement spécifique au village
de Séné.

C'est au XIXème siècle qu'apparaissent les
premiers sinagots. Leur coque en chêne est adaptée
aux eaux du Golfe grâce à un faible tirant
d'eau qui facilite la navigation. Les voiles sont d'abort
rectangulaires puis modifiées en trapèze.
C'est un bateau de pêche à la drague des bancs
d'huîtres sauvages, des crevettes ou au chalut.
Petit à petit, au fil des ans, la pêche industrielle
prend le pas sur les traditions et les sinagots, de plus
en plus rares, ne sont plus utilisés que par des
plaisanciers qui organisent plusieurs régates près
de l'île aux Moines.
"Le sinago a longtemps
symbolisé le patrimoine navigant, car il est
un des types qui ont le plus perdurés."
Le Chasse-Marée |
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Ces amoureux, conscients
de la disparition proche d'un patrimoine maritime qui leur
est cher, fonderont en 1969 l'association des Amis du Sinagot.
Ils effectueront un formidable travail d'archive avant l'achat,
en 1985, des "Trois Frères" (un des derniers
gréements construits pour la pêche en 1943) classé
monument historique. Grâce à l'association, ce
sont à présent cinq sinagots qui naviguent sur
le "Morbihan" dont le "Nicolas Benoît",
le "Jean et Jeanne" et "Les Trois Frères".
"Ils revenaient le soir
casiers pleins de godaille
Aux Joyeux Sinagots ils aimaient faire ripaille
Avant d'aller voir les filles à Larmor Toul Poul
Caille
On les disait pirates en délit de dragage
Dans la rivière d'Auray n'étaient pas
toujours sages..."
Selon "Korriganed" de Séné |
Sur la côte sinagote, vous pourrez aprécier ces
jolis gréements en mouillage au port de pêche
de Port-Anna.
Un rendez-vous à ne pas manquer pour les passionnés
de la mer qui pourront, grâce à l'association,
être formés et découvrir tout le charme
de la navigation sinagote.
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