Depuis
les temps anciens, les hommes qui peuplèrent
l'Armorique laissèrent les traces et les témoignages
de leurs croyances qui, au fil des siècles, mutèrent
mais perdurèrent sur la péninsule malgrè
l'arrivée du christianisme. Les Bretons vivaient entourés
d'enchantements, fréquentaient les fontaines aux Fées
et consultaient des guerrisseurs.
Le samedi ciquième de
juin de l'an mille cinq cent nonante huit, Louise, ...,
âgée de huit ans, fut rendue impotante de
tous ses membres, si bien qu'elle était contrainte
de marcher à quatre pattes et, de plus, tordait
la tête d'une façon fort étrange..."
H Boguet |
Et puis un jour, un vent souffla par delà les campagnes
et les clochers une terrible rumeur, une odeur de soufre. Elle
venait du comté d'Artois et annonçait la menace
du Démon.
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Comme une trainée
de poudre, la chasse aux suppots de Satans s'étendit
dans tout le royaume et des procés éclatèrent.

On y démasquat
des sorciers qui répandaient les épidémies,
se réunissaient lors des sabbats pour exécrer
Dieu, se transformaient en bouc, adoraient le vice et le Malin.
Qu'en est-il en Bretagne ? Quels sont les usages des sorciers
? Qui sont les plus célèbres ? A quelles superstitions
"hérétiques" se prête la population
?
Quel fut enfin le pouvoir d'influence de la Sainte Inquisition
sur les institutions bretonnes ? Au nom de Dieu, comment sont
définies les frontières de l'impartialité
?
C'est à travers ces questions que nous tenterons d'éclairer
cette obscure periode. |