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Contrairement à ce qui a été affirmé sur tous les tons,
il est désormais certain que l'on ne peut exclure d'avoir
contracté l'agent de la maladie de la vache folle
en mangeant un bon steak, une tranche de gigot ou un dessert
gélifié, en grignotant un biscuit ou en mâchant un chewing-gum.
Et que le risque persiste. La littérature scientifique et
officielle produite ces derniers mois ne laisse plus planer
le moindre doute. Le steak, parce que les conditions dans
lesquelles les carcasses sont débitées dans les abattoirs
ne permettent pas d'éliminer tout risque de contamination
par des éléments du système nerveux central contenant l'agent
(toujours inconnu) de la maladie. Comme par ailleurs il suffit
à un mouton d'avaler un demi-gramme de cerveau de vache folle
pour contracter la maladie, il existe une forte présomption
que ce soit également possible chez un homme. La tranche de
gigot, parce que rien n'interdit de penser que des moutons
ont continué à être discrètement nourris, comme d'ailleurs
des vaches, avec des farines contenant des abats de bovins
non traités à haute température. |
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Or chez le mouton l'agent infectieux
sort du système nerveux central et diffuse un peu partout.
Le dessert gélifié, les biscuits et les chewing-gums, parce
qu'ils risquent de contenir de la gélatine ou du suif d'origine
bovine fabriqués dans des conditions douteuses. Une kyrielle
de produits courants contiennent de la gélatine, dont l'origine
est manifestement parfois sujette à caution : bonbons, chocolats,
vin, bière... Sans parler de cosmétiques divers, crèmes et
rouges à lèvres, qu'en principe on ne mange pas mais qui peuvent
pénétrer ; voire de gélules et de suppositoires - bien que
l'industrie pharmaceutique s'en défende. La question de savoir
si l'on a pu contracter l'agent en consommant du porc, des
volailles ou du poisson nourris aux farines contaminées reste
ouverte.... "
Source : Editoriaux |