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Le pays des contes
Lai de Guinamor

Episode III, page 1

Le roi lui fit escorte ainsi que les gens de la ville, bourgeois, vilains, hommes de la cour, profondément affligés parmi leurs douloureuses lamentations.
Les dames elles-mêmes qui l'accompagnaient ne cachaient pas leur angoisse. Les veneurs arrivèrent au petit bois proche de la cité, ils ouvraient la marche en menant avec eux le limier. Ils cherchèrent la trace du sanglier qui rôdait habituellement dans ces parages, ils la découvrirent et la reconnurent pour l'avoir plusieurs fois remarquée. Ils trouvèrent finalement le sanglier dans des broussailles aux branches denses. Ils lancèrent le limier le premier, et le laissèrent aboyer et levèrent de force le sanglier qui sortit des buissons. Guingamor sonna du cor, fit lâcher une meute et avancer l'autre. Les chiens l'attendront près de la forêt, mais n'y entreront pas. Guingamor commença la poursuite et le sanglier se mit à tourner en tous sens, quittant bien malgré lui les broussailles.
 

Les chiens le traquaient avec de forts aboiements, ils le menèrent près de la forêt, mais, épuisés, ils furent incapables de plus grands efforts. On lâcha alors la seconde meute; Guingamor continuait à sonner du cor et la meute à hurler, serrant de près le gibier qui ne retournera plus dans sa broussaille ; il se lança en pleine forêt. Guingamor le poursuivit avec, en croupe, le chien qu'il avait emprunté au roi.

Ceux qui lui avaient fait escorte, le roi, ses chevaliers et les gens de la cité, s'arrêtèrent à l'orée de la forêt. Le roi leur interdit de s'avancer et ils restèrent là aussi longtemps qu'ils purent entendre le son du cor et les aboiements des chiens, puis ils firent tous demitour en recommandant Guingamor au Dieu du ciel.

Le sanglier s'éloigna, fatigant presque les chiens. Guingamor prit alors son chien, lui enleva la laisse, le mit sur la trace et le chien s'élança après la bête. Le chevalier ne ménagea pas ses forces pour sonner du cor, pour forcer le sanglier et pour aider le chien de son oncle. Les petits aboiements du chien lui plaisaient beaucoup, mais bientôt il le perdit de vue et n'entendit plus aboyer ni crier le chien et le sanglier. Déçu, en difficulté pour se frayer un chemin dans les profondeurs inextricables de la forêt, il pensait avoir perdu son chien et il en était triste pour son oncle qui l'aimait tant.
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-Source : Lais féeriques des XIIèmes et XIIIèmes siècles, ed. Flammarion.


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