Il était une fois un rocher
au bord d'un lac qui s'ouvrait une fois l'an. Ceux qui y entraient
découvraient un un jardin féerique peuplé
d'ondines dansant et chantant, couvrant les visiteurs de fleurs
et de présents.

illustration
de B.
Froud
Les ondines sont de belles et douces personnes, souvent bienveillantes.
Les Margot-la-fée rendent volontier service aux humains
et leur offrent des présents en échange de leur
loyauté. Ce sont de bonnes marraines qui n'hésitent
pas à réveler des secrets à leurs protégés.
Les fées, lorsqu'elles vieillissent, peuvent devenir
hideuses, avec de longues dents. On les appelle alors groac'h.
La Groac'h est la fée la plus répandue en Bretagne.
On la rencontre prés des courts d'eau, le plus souvent
en forêt. Parfois solitaire et recluse, elle peut aussi
se montrer autoritaire mais accueillante. Les ondines et les
fées scarabées aiment chanter et danser avec légereté
sous les rayons de lune. Les fées des fontaines préfèrent
les travaux ménagers : laver le linge ou tisser des habits
d'un fil de vierge ( ou de fées ). Certains humains n'hésitaient
pas, autrefois, à laisser leur quenouille prés
d'un court d'eau pour retrouver la besogne savamment ouvragée
le lendemain. |
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Il existe des fées-guérisseuses.
La mandriale qui poussent sur la falaise de Fréhel aurait
été introduite par une fée ). Les anguilles-fées
chantent les nuits de pleine lune en consolant les hommes
de leurs tourments.
On raconte que les fées seraient immortelles. Seul un
mariage avec un humain, donc un baptème, briserait cette
magie. Heureusement, parfois un simple serment d'amour suffit
à lier les deux êtres.
Même si les fées ne sont pas mauvaises, elles n'hésitent
pas à jouer des tours à la cupidité des
hommes.
Un jour, un paysan se prommenant le long d'un ruisseau aperçoit
des fées entourées de mille pièces d'or,
de rubis et d'emmeraudes étincelantes. Fasciné,
il s'approche d'elles et les salut, le regard fixé sur
toutes ces merveilles.
- Eh, bien, mon brave, veux-tu un peu d'or ?
-Ma Doué ! Cela m'arrangerait bien !
- En veux-tu maintenant dans ton chapeau ou préfères-tu
allez chercher plus large besace ?
- Je penses que j'aimerais mieux profiter de votre générosité.
Notre homme s'en va donc, bien heureux de sa rencontre et reviens
vite près du ruisseau avec le sac le plus large qu'il
a trouvé. Mais lorsqu'il arrive près de la berge,
les fées ont disparues.
Facétieuses fées des eaux ! Parfois cruelles,
les Mary-Morganes, sirènes
d'eau douce et de mer peuvent noyer les humains. Les lavandières
de nuit, esprits du Yeun Ellez, sont des fées
de la nuit déchues et maudites par le clergé.
Serait-ce encore un stratagème de l'église pour
nous écarter du chemin de féerie ? |